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La crise sanitaire a eu peu d’impact sur la composition du patrimoine des ménages

06/05/2022
Alors que la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19 a entraîné un surplus d’épargne en 2020 et 2021, cela ne s’est pas traduit par une augmentation de la détention d’actifs et les grandes composantes du patrimoine des ménages ont finalement peu évolué entre 2018 et 2021, selon l’INSEE.

Le surplus d’épargne financière des ménages observé entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021 – 142 milliards d’euros, selon les estimations de la Banque de France – aurait pu se traduire par une augmentation de la détention d’actifs, mais l’INSEE constate, dans une récente note, que « depuis 2018, la détention de patrimoine est restée globalement stable, tout comme ses principales composante (immobilière et financière) ». 98 % des ménages ont d’ailleurs déclaré ne pas avoir modifié leurs choix de supports d’épargne. En outre, tous les ménages n’ont pas été touchés de la même façon par la crise sanitaire et économique. Au moment de l’enquête, entre octobre 2020 et février 2021, un quart des ménages déclaraient avoir subi des pertes de revenu en raison de la crise sanitaire ; 43 % des ménages dans cette situation ont compensé ces pertes de revenu en puisant dans leur épargne ou en vendant des actifs financiers et deux tiers en diminuant leur consommation. Les dépenses mensuelles ont, quant à elles, plus fréquemment diminué (pour 26 % des ménages) qu’augmenté (19 %). Dans certains cas, la baisse des dépenses a pu favoriser l’épargne.

Au bout du compte, début 2021, 93,3 % des ménages vivant en France (hors Mayotte) détenaient au moins un actif financier, immobilier ou professionnel et 89,2 % possédaient des produits financiers (+ 0,6 point). Les livrets d’épargne, en tête desquels figurent les livrets réglementés défiscalisés (livret A, LDDS, LEP, etc.), demeurent les plus détenus malgré des taux d’intérêt restés très bas sur la période. Ils peuvent être toutefois rapidement mobilisés en cas de besoin.

L’assurance-vie demeure le deuxième placement financier détenu par les ménages. Le taux de détention atteint désormais 40,5 %, en progression de 1,3 point depuis début 2018. Les contrats multisupports portent l’augmentation du taux de détention. La part des ménages qui en détiennent est passé de 13,3 % à 16 % et ces produits représentent 40,9 % des contrats en 2021, contre 33,6 % en 2015. Par ailleurs, l’INSEE observe une progression de l’épargne retraite, en lien avec le lancement du PER au 1er octobre 2019. La détention des valeurs mobilières reste stable (taux de détention de 16,7 %).

L’immobilier conserve une place importante dans le patrimoine des ménages. Début 2021, 61,2 % des ménages possédaient un bien immobilier, quelle qu’en soit la nature. La détention de la résidence principale demeure relativement stable (57,5 % ; - 0,5 %), tandis que la détention d’autres logements augmente légèrement depuis 2018, surtout du fait des résidences secondaires (19,2 % ; + 0,9 point).

 

Source : INSEE Première n° 1899, mai 2022

© Lefebvre Dalloz

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